Alimentation et énergie : les moteurs de l’inflation record de 2022



Paolo Garoscio
13/01/2023

Les données publiées tous les mois par l’Insee sur l’inflation en France ont affiché record sur record. À deux reprises, la hausse des prix a même franchi la barre historique des 6% sur un an. L’énergie, sans surprise, a été l’un des moteurs de l’inflation en France, surtout en début d’année. Puis le relais a été pris par l’alimentation…


L’inflation annuelle en France dépasse les 5% en 2022

L’Insee a publié, le 13 janvier 2023, les données définitives de l’inflation pour décembre 2022 et, surtout, les données définitives annuelles. Entre le début et la fin de l’année, les prix à la consommation en France ont connu une hausse moyenne de 5,2%. En comparaison, l’inflation annuelle n’était que de 1,6%, soit trois fois moins, en 2021.

La hausse la plus notable est celle des prix de l’énergie : sur un an, ils augmentent de 23,1% (contre 10,5% en 2021). Une augmentation qui tient en outre compte du bouclier tarifaire sur le gaz et l’électricité, ainsi que de la ristourne sur les carburants. Or ces deux mesures ont changé : le premier est moins protecteur en 2023, avec une hausse de 15% du prix, la deuxième a été supprimée par le gouvernement.

Forte hausse des prix de l’alimentation en 2022

Outre l’énergie, au centre de toutes les tensions en 2022, la publication de l’Insee dévoile la teneur de la hausse des prix des produits alimentaires. Sur un an, ils grimpent en moyenne de 6,8%. Une hausse plus de dix fois plus élevée que celle enregistrée en 2021 (0,6%). Ce sont les prix des produits frais qui augmentent le plus : +7,7% en 2022. Pour les autres produits alimentaires, l’augmentation atteint 6,6% en un an en 2022.

Autre poste de dépense en forte augmentation en France en 2022 : les transports. L’Insee annonce une hausse de 10,4% de leur prix en 2022. Et, d’une manière générale, l’augmentation des prix est confirmée sur l’ensemble des postes de dépense, à l’exception des produits de santé dont les prix ont baissé pour la deuxième année consécutive, après l’explosion durant la crise sanitaire de 2020.